Des salariés ont offert leurs congés à un couple dont l’enfant était atteint d’un cancer. Aujourd’hui, ce couple se bat pour que tous les parents puissent bénéficier d’un don de congés lorsque leur enfant est en fin de vie.
D’une tragédie nait parfois un élan de solidarité. Christophe et Lydie en ont fait la terrible expérience. Leur fils, Mathys, 11 ans, fait partie de ces enfants victimes du cancer. Le 31 décembre 2009, la maladie l’a emporté. Mais durant les derniers mois de sa vie, ses parents ont pu rester à son chevet, jour et nuit.
Ces 170 jours passés auprès de son fils pour lui tenir la main tout au long de sa fin de vie, Christophe les doit à ses collègues de travail de Badoit à Saint Galmier, selon le journal Le Progrès.
Sans leur soutien, ce père n’aurait peut-être pas pu se dégager de ses obligations professionnelles : ayant épuisé les 21 jours indemnisés 45 euros autorisés par la loi pour la fin de vie d’un enfant, Christophe aurait dû simuler une dépression pour se faire arrêter et rester auprès de son garçon. C’est à ce moment-là que ses collègues de travail ont décidé de lui donner leurs RTT pour qu’il puisse traverser cette épreuve auprès de sa famille.
RTT et congés payés
Aujourd’hui, Christophe et Lydie mène un nouveau combat afin de permettre à d’autres parents dans la même situation de bénéficier de l’aide et de la générosité de leurs collègues. « Nous voulons qu’une proposition de loi permette aux salariés de donner ces jours », des RTT ou des congés payés.
« Notre proposition ne coûtera rien à l’État, elle s’appuie sur la solidarité pour les parents ou le tuteur légal d’un enfant dont le pronostic vital est engagé, quelle que soit la maladie. Lorsque la médecine ne peut plus rien faire ». Pour atteindre leur but, ils ont créé une association « D’un papillon à une étoile », en hommage à leur fils. Un pré projet a été rédigé gracieusement par un cabinet d’avocats et remis au député Jean-François Chossy. L’association compte déjà 150 adhérents.
Selon de l’Institut de veille sanitaire (InVS), un enfant sur 440 va se trouver confronté à un cancer avant l’âge de quinze ans. Ces petites victimes représentent environ 0,5 % des 320 000 nouveaux cas de cancer diagnostiqués en 2005.