Une étude montre que de faibles doses
de pesticides ingérées par la future maman peuvent avoir des
conséquences néfastes sur le développement des fœtus. Grossesse et pesticides ne font pas bon ménage.
C’est ce que confirme une étude de l’Institut national de la santé et de
la recherche médicale (Inserm) publiée dans la revue Environmental
Health Perspectives.
579 femmes enceintes ont fait l’objet de cette étude
entre 2002 et 2006. Toutes vivaient dans une région agricole de
Bretagne. Sur l’ensemble de ces femmes, 40 % d’entre elles présentaient,
dans leurs urines, des traces d’un herbicide pourtant interdit en
Europe depuis 2003, l’atrazine. L’eau, l’alimentation, le jardinage
peuvent être à l’origine de cette contamination.
Des problèmes de développement du fœtusLes conséquences pour le fœtus sont loin d’être
anodines. Les chercheurs ont constaté que les femmes présentant des
traces de ce pesticide ont 50 % de risque supplémentaire d’avoir un bébé
ayant un poids faible à la naissance et 70 % de risque supplémentaire
d’avoir un nouveau-né avec une circonférence crânienne inférieure à la
normale.
L’association Générations futures tire la sonnette
d’alarme. « Cette étude montre clairement que des doses même très
faibles d’un herbicide perturbateur endocrinien peuvent avoir des effets
dommageables sur le développement du fœtus et donc sur le futur état de
santé de l’enfant » dénonce François Veillerette, porte parole de
l’association.
babyfrance